Attention : l’injure est passible d’emprisonnement !
Dans notre quotidien, l’on peut être amené à prononcer des paroles injurieuses à l’encontre d’une personne.
Cependant, nous devons savoir que l’injure est punie par la loi pénale.
Il convient donc de définir l’injure, de soulever les différences avec les notions voisines et de relever les sanctions pénales qui lui sont applicables.
- Qu’est qu’une injure ?
Une injure est une parole offensante adressée délibérément à une personne dans le but de la blesser moralement, en cherchant à l’atteindre dans son estime de soi, son honneur ou sa dignité.
Le code pénal du Togo en son article 297 définit l’injure comme toute expression outrageante, tout terme de mépris ou toute invective ne renfermant l’imputation d’aucun fait. Ainsi, si vous vous exprimez de façon outrageante sans évoquer un fait précis, vous proférez des injures.
- L’injure et les notions voisines
L’injure doit être distinguée d’autres notions relativement proches :
- L’insulte, qui est également une parole offensante mais moins grave qu’une injure.
- La diffamation, qui concerne un fait objectif précis. Par exemple, le fait de lancer un discours violent contre une personne pour son présumé comportement délictueux lors d’un événement est une diffamation. A l’inverse, blesser une personne sur son physique ou sur son nom est une injure.
- Le dénigrement, qui concerne le monde professionnel. Il consiste à jeter publiquement le discrédit sur les produits, l’entreprise ou la personnalité d’un concurrent pour en tirer profit.
- Quelles sont les sanctions pénales applicables à l’injure ?
Selon l’article 298 du code pénal du Togo, toute personne qui, publiquement ou par écrit, adresse de façon violente à autrui une injure, est punie d’une amende de cent mille (100.000) à cinq cent mille (500.000) francs CFA.
Si l’injure comporte un terme de mépris tenant au sexe, au genre, au handicap, à l’appartenance raciale, ethnique, religieuse ou nationale, à la séropositivité au VIH de la victime, l’auteur est puni d’une peine d’emprisonnement d’un (01) à six (06) mois et l’amende peut être portée au double.
En définitive, comme le dit l’adage, l’on doit tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler. Cela éviterait bien de maux.